Fondé depuis plus de 100 ans par Adrian Brandt – alors président d’Omega – le Cercle Industriel de Bienne voit le jour formellement le 30 mai 1919. Plus connu aujourd’hui sous l’acronyme CIB, le projet de cette association apolitique vise à réunir des industriels et entrepreneurs animés par un esprit d’union civique et par un intérêt commun: la vie économique de la région biennoise.

Le CIB offre à ses membres de s’informer mutuellement sur le développement industriel biennois et de se rencontrer lors de manifestations en entreprises, sportives ou culturelles dans une ambiance amicale.

Historique du Cercle

C’est à l’entre-deux guerres en 1919, qu’Adrien Brandt décide de fonder le Cercle Industriel de Bienne. Il est le petit-fils de Louis Brandt (fondateur d’Omega à La Chaux-de- Fonds) et celui qui deviendra le développeur d’Omega et de ses usines à Bienne. L’assemblée constitutive se tient le 30 mai 1919 à l’Hôtel de l’Ours sous sa jeune présidence. Les statuts sont adoptés ainsi qu’un règlement pour l’utilisation des locaux du Cercle basé sur le modèle des clubs anglais, où les personnalités admises à en faire partie se retrouvent régulièrement dans une ambiance détendue.

Les premiers locaux sont loués à l’Hôtel Central sis rue de la Gare. Le Cercle est inscrit au registre du commerce le 8 novembre 1919. Le même jour, le comité discute de l’admission des femmes et finit par arrêter de ne rien décider. L’effectif compte alors 116 membres. Avec la crise du début des années 20, l’effectif diminue et les cotisations s’en trouvent réduites.

L’année 1931 coïncide avec le déménagement des locaux dans le tout récent Hôtel Elite. Ce nouveau lieu de rendez-vous, dans l’un de ses prestigieux salons sera le théâtre de nombreuses rencontres animées entre les membres durant presque ¾ de siècle et où se succèderont plusieurs discussions, notamment sur l’ouverture du Club aux femmes. En 1935, l’Assemblée décide pour la première fois de convier les épouses, mais uniquement au repas qui suit l’Assemblée générale.

Le Cercle choisit de se moderniser en 1944, un récepteur radio remplace le gramophone d’autrefois. Pour les moins de trente ans, la cotisation est réduite de moitié et l’assemblée générale décide de célébrer son 25e anniversaire sans les épouses. A cette occasion, il sera rappelé que le Cercle ne doit plus se contenter d’être uniquement un lieu de rencontre pour ses membres, mais qu’il doit devenir un centre culturel biennois, un milieu d’accueil pour les personnalités étrangères de passage et un lien de véritable amitié pour ses membres.

A la fin de la guerre, le CIB ne compte plus que 96 membres. Les repas tous les 3es jeudis du mois deviennent réguliers et permettent de resserrer les rangs au sein du Cercle. On décide aussi de prier les candidats de participer à deux des manifestations durant l’année avant d’être reçus définitivement comme membres. Cette pratique est encore en place aujourd’hui.

En 1954, les locaux sont équipés d’une TV qui remplace la radio. Un an après, le président Heuer dote le 1er concours de quilles du CIB d’une «Coupe du Président», qui se tiendra chaque automne au Rousseau à La Neuveville d’abord, et ces 20 dernières années au Restaurant Gottstatterhaus. Le Cercle reçoit dans ses locaux en 1960, M. Auguste Piccard, le génial autant que modeste savant suisse.

Trois ans plus tard, la vie du Cercle est marquée par la visite des usines Omega, événement étonnant s’il en est, dont on parla encore longtemps dans l’industrie horlogère, où ce genre d’invitation entre chefs d’entreprises horlogères n’était pas courant jusque-là. En 1966, le Cercle sera le premier groupe de visiteurs admis à pénétrer dans la raffinerie de Cressier récemment mise en exploitation.

Depuis les années 70, l’agenda est jalonné de manifestions traditionnelles, qui commencent par l’apéritif du Nouvel An, suivi de la raclette en entreprise au cours de laquelle il est maintenant d’usage de présenter l’un des membres du Cercle; puis courant mai, la Maybowle se tient chaque année au bord de du lac. D’autres rencontres complètent encore cette palette avec des visites d’entreprises, des sorties gastro-culturelles, sans oublier les concours de quilles.

Le CIB aujourd'hui

A la fin des années nonantes, les femmes entrepreneurs sont finalement acceptées et peuvent devenir membres du CIB. Depuis, certaines manifestations sont aussi ouvertes aux conjoints. Durant cette période, la vente de l’Hôtel Elite marque un terme pour les propres locaux du CIB.

Mais dès le début des années 2000, le Cyber Blues Bar en propriété du membre Claude Konrad abrite régulièrement certaines manifestations comme des conférences thématiques et le traditionnel apéritif de Nouvel An.

Depuis 2010, le nombre de membres avoisine la centaine et le CIB offre toujours un programme annuel d’une demi-douzaine d’activités à ses membres dont les conférences qui sont désormais ouvertes aux amis du Cercle. Revisitées par l’actuel comité, ces dernières remportent un vif succès grâce aux personnalités invitées comme Jean-Claude Biver, Christian Constantin ou encore le Professeur René Prêtre ces dernières années.

De tout temps, la langue officielle du Cercle est le français et pour devenir membre, les candidats nécessitent 2 parrains membres. En outre, tous les membres du Cercle disposent d’un droit de véto sur les candidats. Pour faire partie du Cercle aujourd’hui, il faut aussi démontrer une relation économique forte avec la région biennoise.

L’historique du CIB avant 1969 résumé ci-dessus se base principalement sur les écrits du membre Jean-Louis Brandt.

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